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Des « marcheurs » de 1983 aux « émeutiers » de 2005
Type de document : Article | Annales. Histoire, Sciences Sociales, 61e année, 4, 2006-07-01, pp.809-843
Résumé(s) :
- Il serait artificiel de comparer terme à terme deux moments que tout semble opposer et qui s’inscrivent dans des séquences événementielles différentes. Les émeutes urbaines de novembre 2005 peuvent être considérées comme le point d’orgue d’une longue série qui commence en 1979 à Vénissieux et s’accélère au début des années 1990 (Vaulx-en-Velin), si bien qu’elles sont devenues l’une des caractéristiques saillantes de la transformation des banlieues au cours du dernier quart du XXe siècle. La « Marche pour l’égalité » doit être replacée dans la longue série des mobilisations ultérieures en faveur de l’égalité, contre le racisme et les violences dans les quartiers (SOS Racisme en 1985, Stop la violence en 1999, Ni putes ni soumises en 2002). Cependant, la mise en perspective de ces deux moments nous apparaît comme un moyen privilégié pour saisir – et comprendre – les différences qui opposent la situation des enfants des cités d’hier et celle d’aujourd’hui, en mettant l’accent sur les enfants d’immigrés originaires du Maghreb, en raison de leur poids démographique et symbolique dans la population des cités. La perspective qui sera la nôtre est centrée sur la question de l’appartenance générationnelle, une clé d’interprétation possible des transformations qui affectent depuis vingt ans l’univers des jeunes de milieux populaires.
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